Dans cet article, je voudrais vous parler d’une initiative très particulière qui concerne la protection de l’environnement: le festival japonais «zéro déchet». Le créateur est un activiste écologique, un vrai pionnier de l’environnement: il s’appelle Kanta Hani et il a su donner naissance à quelque chose d’unique. Mais pourquoi?
Il faut savoir que l’état d’une pelouse après un concert en plein air est souvent scandaleux et inconcevable: il y a des déchets partout, qu’il s’agisse de bouteilles en plastique, de serviettes en papier, de cornets de nourriture ou aussi de verres en plastique ou en carton. La faute de tout cela, c’est des festivaliers. Pour tenter de modifier leurs comportements et pour les sensibiliser sur l’importance du recyclage, pendant les années 90 Kanta Hani a décidé de ramasser leurs déchets devant leurs yeux, de manière qu’ils puissent comprendre leurs erreurs et essayer d’y remédier. À partir de 1994, un groupe de bénévoles très très motivés et toujours souriants a appuyé l’activiste dans son objectif.
Au début cela a été dur, mais finalement en 1998 Kanta a trouvé la formule gagnante: installer des stations de tri sélectif sur l’ensemble des sites partenaires. L’initiative a eu sa première mise en pratique au Fuji Rock festival (Naeba, Ski Resort, au Japon), mais elle s’est développée aussi dans d’autres endroits: par exemple, un groupe américain, Country Joe and The Fish, qui avait chanté là-bas, a dit que c’était «le festival le plus propre du monde». «Cette image nous est restée» a declaré ensuite Kanta Hani.
Tous les déchets collectés par les équipes de Kanta sont bien évidemment recyclés: les verres en carton, on les recycle pour obtenir du papier toilette; les bouteilles en plastique, on les recycle pour obtenir des sacs poubelles utilisés pour différents fins. La stratégie de Kanta consiste dans la motivation: quand quelqu’un comprend, par exemple, que la bouteille en plastique qu’il jette va devenir l’année suivante un sac poubelle qu’il utilisera pour collecter de vieux objets dans le grenier, il est très motivé à recycler. Cela donne en outre un sens à un geste banal comme celui-ci et sensibilise sur l’environnement.
À force de persévérance, Kanta Hani peut aujourd’hui affirmer d’être parvenu à son but!
Anna Costanzi
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