Entre les 16 et 17 juillet 1942, sur ordre des nazis, plus de 13000 Juifs français et étrangers sont arrêtés et amenés dans les champs de la mort dans celle qu’on appelle aujourd’hui « Rafle du Vélodrome d’Hiver » et qui est considérée comme la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale et sous le Régime de Vichy.
Après 72 ans, Michel Muller, un survivant qui à l’époque était seulement un enfant, se souvient encore parfaitement de ces jours infernaux.
C’est le 16 juillet 1942, au petit matin, quand Michel, sa mère et sa sœur entendent des policiers français frapper à la porte. Le père de Michel s’était caché chez des voisins, car il savait qu’il y aurait eu une rafle, et ses frères aînés étaient sortis peu de temps avant. Ils ont eu seulement 15 minutes pour préparer leurs affaires et sont ensuite embarqués sur un bus et envoyés au tristement célèbre Vélodrome d’Hiver, une zone d’attente désignée par les nazis.
Michel se souvient d’un bruit terrible pendant toute la journée, de l’odeur dégoûtante, du désespoir des personnes et surtout de la mort pour le manque d’eau et de nourriture.
Tous les prisonniers seront par la suite envoyés aux champs de la mort et certains directement à Auschwitz. Entre eux, la mère de Michel, avec une centaine d’autres femmes, qu’il ne reverra plus jamais.
Le jeune homme et sa sœur Annette sont livrés à eux mêmes jusqu’a l’intervention de leur père, un dirigeant d’une association juive bien placé auprès de la Gestapo, qui les reconduit dans un asile pour enfants juifs où, grâce à sœur Clotilde, une religieuse connue sur un train, les quatre frères seront finalement réunis.
Après la guerre, les frères Muller retrouvent leur père et rentre à Paris, mais plus rien n’est pareil ; leur maison a été occupée et saccagée par un soldat tandis que les enfants juifs dans l’Ecole maternelle dans laquelle Michel a passé toute son enfance ont diminué de 60 à 6.
Aujourd’hui Michel et les autres survivants cherchent à faire comprendre aux jeunes le passé avec leurs histoires pour qu’il ne se reproduise pas avec les migrants et les autres minorités encore discriminées.
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